Quand la ville danse

Plus qu'une démonstration, le rendez-vous s'il se veut collectif et partagé entend avant tout rester largement ouvert à la fois à l'intérieur et vers l'extérieur. Nul besoin d'être un connaisseur accompli pour découvrir et savourer les propositions des artistes-athlètes, venus présenter leurs spectacles (Gypsy par la Cie Lady Rocks, les formpes courtes de la soirée Corps & Graphie, Pingouin par la Cie Virgule ou encore Step par Farid Ounchiouene pour n'en citer que quelques uns) ou se défier dans la bonne humeur au fil d'incontournables battles. La diversité s'illustre à l'intérieur même du hip-hop bien plus divers et hétérogène qu'on ne le pense parfois : derrière Pancake Bros, les battles prendront une couleur funk dans le sillage du locking tandis qu'avec Madrootz et Grichka d'Art-Track, elles prendront une couleur bien plus krump. Le jargon n'enferme toutefois jamais les propositions du Hip Open Dance dans un quant à soi stérile pour lui préférer une ouverture tous azimuts caractérisée par la bonne humeur qui transpire de chacun de ses évènements. Projections, regards sur des spectacles en créations, expériences collectives (voir l'après-midi des Hip Open Shows au Grand Sud ou l'atelier Samedi, et toi ?) ou stages pour s'adonner à la danse en famille ou entre filles, l'édition 2020 défend, promeut, démystifie et continue d'ouvrir le hip hop et les cultures urbaines avec une pertinence qui ne se dément pas. Ne passez pas à côté.