Pour Pas Cap ?, Massenet garde le cap

Entre jeune public et jeune création, le festival ne choisit pas, entendant faire autant la part belle aux jeunes compagnies qu'aux jeunes spectateurs. Un engagement partagé avec 15 partenaires pour donner au rendez-vous une portée toujours plus grande, qu'elle soit artistique ou géographique. Du 8 novembre au 12 décembre, les spectateurs de 6 à 12 ans (et leur famille) ont ainsi l'occasion de découvrir des spectacles eux aussi tous jeunes et pour certains visibles pour la première fois. L'occasion de mettre en lumière le travail de compagnies émergentes et d'ouvrir les yeux des spectateurs les moins âgés sur le spectacle vivant et sa richesse. Die Verwandlung (8 octobre) par la Cie Infra propose une singulière et savoureuse danse pour couverture de survie quand la Cie Hej Hej Tak Tak dans A gorge dénouée (10 octobre) évoque avec deux comédiennes et beaucoup de finesse le poète Gherasim Luca. Toi Gavroche (17 et 18 octobre) de la Cie Bonjour permet une première rencontre avec le M Festival consacré à la marionnette avant La princesse qui n'aimait pas... (24 et 25 octobre, par la Barbaque Compagnie), Les deux potagers (18 octobre) marque de nouvelles collaboration, avec la Cie Quanta (qu'on retrouve le 5 novembre avec Céleste ma planète et son regard sur l'adolescence, l'amour et l'environnement) et la Ferme d'en Haut. Direction Haubourdin pour la musique tous azimuts de Déconcerto (21 octobre) par Duo Gama. Musique toujours avec Ladylike Lily et Echoes (23 et 24 octobre) en collaboration avec les complices de La Manivelle. Le rendez-vous du LaM se fait cinématographique autour du Mystère des pingouins de Ishida Hiroyasu (28 octobre), comme à l'Univers avec L'extraordinaire voyage de Marona d'Anca Damian. A Bouvines, nouveau partenaire, le collectif Les Curieux propose Le pantalon de papy, périple coloré de deux grands enfants. A Lomme, entre jonglage virtuose et danse, Entre nœuds (4 novembre, 12 novembre à Fives) dessine un fascinant mouvement perpétuel quand Gooaal de la Cie Empreintes (5 et 6 novembre) fait une place au football autant qu'à la danse sur la scène du théâtre de la Verrière. Les jolies pièces d'une mosaïque artistique dense qui donnent à voir des créations vivantes, inventives, audacieuses et profondes. Et qui ne prennent pas leur (jeune) public pour plus bête qu'il ne l'est. A partager largement.