Phia Ménard au Tandem

De sa formation auprès de Jérôme Thomas et Hervé Diasnas, Phia Ménard a gardé une exigence technique forte qu'elle utilise pour questionner avec sa Cie Non Nova, le monde contemporain au fil de spectacles d'une belle diversité. Ce parcours dans l'oeuvre de l'artiste débute avec Maison Mère, première partie des Contes immoraux, lente et symbolique édification d'une demeure de carton que la pluie viendra menacer. Gaëlle Bourges, complice de ce 100% Phia Ménard concocté par le Tandem, invite dans Le grand bain à un voyage inspiré par l'histoire de l'art pour mêler les disciplines et questionner la représentation des corps. Une proposition destinée au jeune public qui rejoint celle de L'après-midi d'un foehn qui voit Phia Ménard, accompagnée de la musique de Debussy pour mener un ballet de... sacs plastiques. Animé epar un astucieux dispositifs de ventilateurs, cette ronde portée par l'impalpable vent (le foehn) distille une saisissante poésie. La version 1, plus courte sera également donnée (le 7 février). Saison sèche, autre grand rendez-vous de ce temps fort place sept femmes dans un espace fermé et observe leur recherche d'évolution et de libération face au patriarcat. Un rite moderne et puissant inspiré d'une cérémonie Haouka qui se fait contemporaine explorant les libertés et leurs expressions. Une danse qui parle autant au cœur qu'au corps à voir en balancier entre Arras et Douai, pour petits et grands, et une belle opportunité de faire connaissance avec les univers scéniques de Phia Ménard.