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Old-timers

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Iggy Pop prend des libertés avec son image et le jazz, Peter Hook réanime Joy Division et Scorpions revient « dard-dard ». Les papy boomers du rock font la sourde oreille au temps qui passe.

Le rock a participé à l’affirmation d’une culture jeune, tout en alimentant l’idéal de la consommation : la destruction d’un bien par l’usage. A chaque génération sa musique. Mais les idoles ont survécu, les teenagers vieillis et on vend désormais des T-Shirts des dinosaures du rock dans les chaines vestimentaires pour jeunes. Et le streaming musical achève de brouiller les repères temporels. Le passé se retrouve un présent.
Alors que certains préfèrent laisser les tribute bands œuvrer à leur place, Iggy Pop, Peter Hook et Scorpions affrontent leur âge, la route et leur répertoire.
Iggy Pop avait déjà fait un retour fougueux et pertinent avec la reformation des Stooges. En publiant son album « Free », crooner et jazzy à souhait, Iggy s’est fait plaisir et souhaite partager cet apaisement avec son public. Terminées les exhibitions pantalon et slip aux chevilles. Le volcan vapote et s’entoure du jazzman Leron Thomas, de la remarquable guitariste Sarah Lipstate ainsi que de quelques épées de la scène jazz française : Florian Pellissier, Tibo Brandalise, Kenny Ruby et Greg Fauque. Un concert assis avec un Iggy en toute liberté mais pas forcément assagi.
L’ex New Order et Joy Division, Peter Hook accompagné par ses Light reprendront donc intégralement les deux cultissimes albums de Joy Division : Unknown Pleasures et Closer. Une célébration selon Peter Hook, qui n’a rien d’une profanation tant on connait le rôle prépondérant de Hook dans ce groupe et sa place dans l’histoire des musiques populaires. Un hommage qui n’a pas la prétention de réanimer l’intensité des prestations de Ian Curtis, mais bien revisiter un monument du post-punk et de la new-wave.
Autre style et autre pierre angulaire : Scorpions. Souvent raillés par les tenants du bon goût, ces Allemands demeurent après plus de cinquante années d’existence un marqueur de l’histoire du hard-rock. Une popularité planétaire, une influence pour nombre de groupes metal, une discographie pléthorique qui est loin de ne comprendre que des ballades et une fidélité à un public pluri-générationnel. Chose rare à cet âge, Scorpions possède encore pas mal de pièces d’origine : Klaus Meine (chant), Rudolf Schenker et Matthias Jabs (guitares). Même l’ancien batteur de Motörhead, Mikkey Dee a rejoint la firme. Increvables comme leur animal totem.

Publié le 05/05/2022 Auteur : Bertrand Lanciaux

10/5 Iggy Pop
Zenith, Lille, 55-85€
www.zenithdelille.com

12/5 Peter Hook & The Light
Aéronef, Lille, 19-26€
www.aeronef.fr

15/5 Scorpions
Zenith, Lille, 74-85€
www.zenithdelille.com


Mots clés : rock pop