Daniel Lugo exsude l’effort. Il a un mantra : sans sueur, pas de résultat. Et un moteur, le fitness. Coach sportif pour la « upper class » de Miami, l’étalage de richesses entretenu par ses clients commence à lui faire tourner la tête. Alors il met en place un plan qu’il pense sans accrocs pour kidnapper un businessman et lui voler sa vie pour ensuite prendre sa place dans les beaux quartiers.
L’ idée semble aussi farfelue qu’irréelle et pourtant, c’est bien sur les compte-rendus d’un fait divers que Michael Bay s’est accroché pour réaliser le film. Le plan va foirer et la fin de la cavale de Lugo faire l’ouverture du film. C’est la durée ahurissante de la supercherie et les moyens pour la mener à bien qui donnent tout son intérêt au long-métrage. Et ce qui a attiré l’œil du réalisateur aux blockbusters qui sentent la poudre, au point de faire un crochet dans sa filmographie. Ici, pas de pyrotechnie, mais un récit tout aussi cataclysmique, à travers la promesse d’un parcours sans queue ni tête aux accents trashs éclairé par des personnages hauts en couleurs et gonflés à bloc. Des montagnes de muscles bas du front à l’origine de situations délirantes et de répliques qui en feront tiquer plus d’un. Bay s’en amuse en conduisant une mise en scène tonique, voire carrément balourde à l’image de ces malfrats du dimanche. Difficile de lui en tenir rigueur, tant il s’accroche à ses personnages et leurs actions si incroyables que le réalisateur se sent obligé de rappeler qu’il suit toujours les procès verbaux de l’affaire pour dérouler les péripéties de son film. Béotien, peut-être mais le sujet s'y prête parfaitement.