Mon ket
Entouré d'une poignée de complices et comédiens amateurs, le comédien passe donc derrière la caméra en s'appuyant sur son savoir-faire consommé en matière de caméra cachée. L'intégralité du film est en effet le fruit de séquences tournées avec des participants involontaires et ce, afin de donner à l'ensemble une véracité encore plus grande. Dans ce grand jeu de ciné-réalité, Damiens se voit obligé de forcer le trait pour générer des réactions et des interactions tour à tour amusantes ou dérangeantes. Pour entretenir l'intérêt pour des personnages par ailleurs monolithiques, chaque saynète est l'occasion de forcer un peu plus le trait. Si l'on peut louer l'ingéniosité du dispositif et le travestissement de Damiens, le manque de consistance de son récit (au-delà de la capacité à emmener tout un chacun dans son univers et son personnage) finit par lasser. Originale, la proposition manque cependant d'aspérité pour tenir la distance du long métrage. Jusqu'à un final qui navigue, comme son personnage, entre le décalé et le grotesque.
Publié le 31/05/2018
Pour tenir la distance de ce récit entièrement filmé en caméra caché, Damiens force exagérément le trait, sabotant la qualité de ses impostures au profit d'outrances dispensables. Dommage, jusque là le comédien Damiens s'était taillé un parcours plutôt séduisant, à contre courant de ce personnage télévisuel bien (trop) connu.
Mon ket
Film franco-belge de François Damiens
Avec François Damiens, Matteo Salomone, Tatiana Rojo.
Durée : 1h29.