92b9ee35ee4374bdd5f03673249a3688c1a5afd3
F10aa4c672734a4f4805e373fe46ae2ec6d76f35
0720d2e911eea999800931681ea8ec170bfd8534
E981f425e1799a579794a3f5760d6d8177d69932
173e09cf518b5988e25324e5d0dcd5fe4fbf3b7d
2c05f0e77dd1a6919243c5cc2d91ab3b52aecb7b
343d7b284563e766c77c14aab8bba4cb0008a974
1e866f5c9fa2babed9241b0839a4a7b6457e6434
90c1c89569eea9baed8d19c8f6391fdfb94946ec
C6d662ca888f41bdc48ccb56e29b1d591c90257e
Fermer
cinéma

Micmacs à tire-larigot

09849491d1e4a08c1f7fe3b41cdb44405e50b43f

Bazil n'a pas de chance : après avoir perdu son père, il reçoit par le plus complet des hasards, une balle en pleine tête à l'issue d'un règlement de compte. Alors que sa vie s'émiette, il rencontre Placard, drôle d'énergumène qui l'invite à rejoindre sa petite communauté. Aux côtés de Fracasse, Petit Pierre, Remington, Tambouille ou Calculette, Bazil se prend alors à rêver à un moyen de se venger des marchands d'armes qui ont détruit sa vie.

Ca vous paraît un peu simpliste ? Et pour cause, le nouveau film de Jean-Pierre Jeunet ne va, en effet, pas chercher bien loin un prétexte à provoquer un basculement, voulu poétique, original et attachant, dans une forme moderne de la lutte des classes. Autour d'une galerie de personnages certes singuliers mais pas longtemps attachants, Jeunet tente ici de compiler les recettes qui ont fait le succès de son cinéma : au traitement des couleurs, initié dans Delicatessen il adjoint l'inventivité baroque de La cité des enfants perdus avant de tenter d'y greffer un soupçon de décalage poétique et de romance siphonné du Fabuleux destin d'Amélie Poulain. En vain. À vouloir jouer sur plusieurs fronts, Jeunet ne parvient qu'à donner un ton plus brouillon et grotesque qu'attachant à ses personnages et à son film. Si le casting laisse rêveur, force est de reconnaître que les acteurs sombrent trop vite dans une interprétation grossière et caricaturale (André Dussollier et Dany Boon notamment), à l'exception d'un Omar Sy magnifique en défenseur acharné des bons mots et expressions de la langue française. Un raté d'autant plus dommage qu'il y avait pourtant matière à une jolie comédie poétique malheureusement éclipsée par la disparité des pistes explorées et une réalisation bien moins inventive que ce que le cinéaste a pu montrer par le passé. Passez votre chemin.

Publié le 27/10/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma