Nadine Ribault, marche, elle regarde autour d’elle et nous inclut dans ses émotions. Nous voilà à sa suite déambulant entre terre, sable, mer et forêt, écoutant le ressac, et respirant à plein poumon le vent, fil rouge peut-être de ses pérégrinations qui font tout le sel de cette pensée-paysage au cœur de laquelle la poésie prend toute sa place.

Il en va des paysages comme des hommes et des femmes, on peut tomber amoureux des uns comme des autres. Nadine Ribault met à jour les effets du paysage sur l’âme humaine à travers la sensualité d’une écriture qui se déguste avec délice. Il faut en faire résonner les mots, les rouler en bouche et en écouter la résonnance musicale. Peut-être alors penserez-vous à Victor Hugo.

Les pages de ces Carnets de la Côte d’Opale sont balayées par le souffle d’un romantisme perdu de vue depuis longtemps dans les lettres françaises. Nadine Ribault n’a pas peur du lyrisme, elle le cultive comme un précieux jardin et nous l’offre avec le goût des embruns, des tempêtes, des horizons sans fin et des grands ciels délavés de gris.