Lorsque Monségur lance les Scènes d'été

Le rendez-vous est champêtre, inhabituel, sous les Halles, un jour de marché. Monségur, bastide de l'entre-deux-mers, chef-lieu du canton « hôte de la plus petite commune française en surface »... également l'un des « trésors girondins », parmi les vieux moulins et autres églises romanes, visités par les Scènes d'été.
Présentation : une bonne dose de théâtre, avec notamment les 20 ans du Festival de Blaye, de la musique pour tous les goûts, entre Jazz and Wine, Reggae Sun Ska, Drums Addict ou Musiques en Fronsadais, du cinéma au grand air autour des Cinésites, des arts de rue avec Fest'Arts, les Estivales de la BD, la Bataille de Castillon... en tout 51 festivals et 22 compagnies ou artistes, témoins du mariage réussi entre architecture et culture locales.

30 ans de carrière, « les plus grandes capitales européennes, une tournée américaine qui se termine... et Monségur », seule date en France du légendaire groupe britannique, « bien à l'image de ce qu'on veut mettre à l'honneur » poursuit Isabelle Dexpert, chargée de culture au Département : des convictions socialos à l'époque Thatcher, mais surtout un axe reggae multigénérationnel, symbole d'un évènement ouvert, avec « 70% de spectacles gratuits », propre à en finir avec le "c'est pas pour moi". La culture à la fois « vecteur touristique » et « garante de la cohésion sociale ».
Et ce coup d'envoi musical ? Assez humide (et inespéré), alors « j'espère qu'ils viendront »... Finalement pas de faux bond, des visages et des traits plus marqués, mais un son (acoustique pour l'occasion) tout aussi roots : des grands classiques comme Kingston Town ou One in ten, des inédits genre I'll be there, des passages dance hall pour un public (confirmé) très multigénérationnel un peu moins initié au genre... avant de finir un concert quelque peu écourté sur le fameux Red red wine. « Thank you Monségur and good night ! ».