Adeec25831ac96f35f65c1dce7b401365b1c9316
Fd25ff1338128437fc3c95fd7b73640dd1655742
B542e311810cd9271588843ad5930b2ef3fb4274
8093b1eae52377dc4dc55297e3d54fd9f87040ae
Fermer
expos

Le Fresnoy l’a fait !

6f898168a1ca6505f52a953cfcbf83b5bd7c82da

Dans la nuit, des images, au Grand Palais à Paris, clôture à la fois la fin de la présidence française de l’Union Européenne et les 10 ans du Fresnoy.

 

 Même dans ses rêves les plus fous, Alain Fleischer n’avait pas imaginé un jour investir avec ses étudiants et ses professeurs la nef du Grand Palais à Paris. Il a certes bien conscience d’avoir eut la chance de pouvoir créer le Fresnoy, aujourd’hui reconnu aussi bien au niveau régional que national et international, puisque l’université américaine de Duke étudie actuellement l’implantation sur son campus d’une école d’art sur le même modèle.

Directeur comblé, Alain Fleischer voit aboutir avec succès le projet qu’il avait dessiné dès 1988, et le Fresnoy, reconnu en tant que pôle d’excellence, devenir un modèle à l’international. Pensé par Alain Fleischer comme une œuvre, à la manière des artistes du Bauhaus qui se sont consacrés à la pédagogie et à la transmission, et dont le projet tournait autour de la production et de la multidisciplinarité, Le Fresnoy, que l’on a aussi parfois comparé à la Villa Médicis, serait-il le Bauhaus français ? 

Un gigantesque cabinet de curiosité que Jules Verne n’aurait pas renié.

FresnoyGdPalais.jpgL’Europe de la création audiovisuelle et multimédia, pilotée par Le Fresnoy, s’installe sur les bords de Seine, au Grand Palais. Photographies, films, vidéos, installations, projections… Les nouvelles technologies envahissent la grande nef de verre et de métal aux proportions généreuses, et proposent aux visiteurs - sur une scénographie de Jacky Lautem - une déambulation à grande échelle quasi féerique, à travers 140 œuvres produites depuis 10 ans par les élèves et les professeurs du Fresnoy, dans une atmosphère de fête, pas si éloignée d’ailleurs de celle de l’exposition universelle, quand le cinéma balbutiait et que le Grand Palais voyait le jour. L’installation la plus spectaculaire sera sans aucun doute Manifesto, de Charles Sandison (commande publique du Centre national des arts plastiques), une étonnante projection lumineuse sur la façade du Grand Palais qui reprend les mots de la Charte des Droits fondamentaux de l’Union Européenne, et qui proposera une nouvelle lecture de l’architecture du lieu. L’Écossais Charles Sandison, qui vit aujourd’hui en Finlande et dont le travail tourne autour des mots et du langage, fut professeur invité au Fresnoy en 2003/2004.

Dans la nuit, des images, manifestation emblématique de ce qui se fait de mieux aujourd’hui au chapitre de l’image lumineuse projetée accueille des artistes venus des 27 pays d’Europe mais aussi du monde entier (Bill Viola, Thierry Kuntzel, William Klein, Michael Snow, William Kentridge, Daniel Dobbels, Jean-Jacques Lebel, Chris Marker, Antoni Muntadas, Nam June Paik, Anri Sala, Robert Wilson …), qui célèbreront à Paris avec Le Fresnoy, l’innovation artistique pour la plus grande satisfaction du grand public auquel cette manifestation s’adresse. 

Publié le 15/12/2008 Auteur : Françoise Objois

 Du 17 au 31 décembre 2008 de 17h à 01h du matin. Grand Palais, Paris, métro Champs Elysées-Clémenceau, entrée libre.

Colloque « Vitesses Limites », 18/19 décembre. Bal Blanc, 20 décembre. www.lefresnoy.net


Mots clés : expos