La Rose des Vents, une saison autrement

Coïncidence, ou symbole d'une résilience du monde de la culture, dans le sillage de Clotilde Hesme, il ne faut pas manquer Stallone (d'après le texte d'Emmanuèle Bernheim), plongée dans les pas d'une jeune fille secouée par sa rencontre avec le héros de Rocky III de son endurance et qui ouvre la saison (28-29-30/9 à Mons-en-Baroeul). Direction le Prato ensuite pour le cirque dansé de Deal du duo Jean-Baptiste André, Dimitri Jourde autour de Dans la solitude des champs de coton de Koltès (9-11-12/10) avant des retrouvailles avec la Cie Peeping Tom pour une nouvelle séquence, Triptych, autour de trois lieux dont les protagonistes semblent ne pouvoir s'échapper (14-15-16/10 à l'Opéra de Lille). Nos petits penchants évoque, sans parole, la recherche du bonheur et ses péripéties avec beaucoup de poésie et de pertinence -20/10, à la Ferme d'en Haut à Villeneuve d'Ascq), puis c'est Joël Pommerat qui relate dans Contes et légendes la construction de l'identité entre adolescence et intelligences robotiques (7-9-10-11-12/12 au Théâtre du Nord à Lille). Avec les complices du Grand Sud, c'est autour de FIQ ! (Réveille-toi!) du Groupe Acrotique de Tanger que se finit l'année 2021. Si les activités de programmation se trouvent réduites par la force des choses, le travail de fond mené par la Rose des Vents persiste au fil d'accompagnements, de résidences, spectacles itinérants et travail de terrain. Derrière la vitrine privilégiée que constituent les spectacles, la maison continue pour cette saison de déployer, hors les murs, une action artistique de proximité toujours plus intense et d'autant plus indispensable pour soutenir un tissu artistique mis à mal par la crise sanitaire.
Publié le 03/09/2021
La Rose des vents hors les murs larose.fr
Stallone, les 28,29 et 30 septembre, Salle Allende à Mons-en-Baroeul