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classique

La Métamorphose

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 Nouvel opéra de Michaël Levinas sur le texte de Kafka.

On attend beaucoup de la création mondiale à l’Opéra de Lille de ce compositeur et pianiste fou d’opéras qu’est Michaël Levinas. Si vous n’êtes pas convaincu de l’adéquation d’un texte comme La Métamorphose - le plus connu de Kafka - avec les exigences d’un livret d’opéra, sachez que Levinas lui trouve tous « les ingrédients fondamentaux d’un livret d’opéra : l’amour et la mort, la jalousie et le crime ! ».

En moins d’une heure trente de musique, les spectateurs assisteront à Je, Tu, Il un prologue à Kafka sur un texte de Novarina, puis à La Métamorphose dont l’adaptation est signée Emmanuel Moses. La juxtaposition de la langue débridée et obscure de Novarina avec le style un peu austère de Kafka ne sera pas dénuée d’intérêt. Vigoureuse et rythmique l’introduction de Novarina annonce à la manière d’un rituel le drame qui se prépare.

 

« Il faut qu’il y ait des larmes dans le son ». M. Levinas

Pour son quatrième opéra, Levinas a beaucoup travaillé avec l’IRCAM - coproducteur de l’œuvre - sur la transformation électronique des sons ainsi qu’à sa spatialisation sur la scène et dans la salle. Il est ici question de jouer sur l’illusion à travers un traitement sonore spécifique. Tout l'opéra (scène et salle) sera à cette occasion truffé de haut-parleurs dans les moindres recoins de manière à ce que le son enveloppe littéralement le public qui aura l’impression d’avoir des oreilles en 3D....
Les voix se mêlent dans un concert lent et plaintif en de longues implorations harmoniques qui évoquent à la fois la musique ancienne et les expérimentations les plus modernes sur les voix de synthèse. (J.L. Plouvier)
Mettre en scène l’histoire de Gregor, devenu homme-cafard, a constitué pour Stanislas Nordey qui a déjà travaillé avec Levinas pour son précédent opéra Les Nègres de Jean Genêt, un beau défi car il s’agit ici de représenter l’irreprésentable.

Fabrice di Falco qui tient le rôle de Gregor n'est pas déguisé en insecte, cela serait un peu ridicule, nous dit Jean-Luc Plouvier, coordinateur artistique de l’ensemble Ictus et qui a étroitement travaillé avec le compositeur sur ce projet. Il est enserré dans une sorte de combinaison de nageur, il ressemble à un têtard. C'est un homme nu, mis à nu, réduit au dépouillement le plus extrême. C'est l'homme du dénuement.

Publié le 23/02/2011 Auteur : Françoise Objois

Du 7 au 15 mars 2011. Ensemble Ictus dirigé par Georges Elie Octors avec Fabrice di Falco et Magali Léger

Opéra de Lille - Tél.(0)820.48.9000
 

 


Mots clés : classique