B831930fe606200c41716e4a52d394e55556cd16
95409483ed0edc7d6858877ff3bd88e0fb4dd054
Adeec25831ac96f35f65c1dce7b401365b1c9316
Fd25ff1338128437fc3c95fd7b73640dd1655742
Fermer
cinéma

L'odeur de la mandarine

8d3d528d8bdb22ae3c1816251f45d1d85bc8d931

Capitaine de cavalerie amputé d'une jambe et renvoyé chez lui pendant la première guerre mondiale, Charles mène une vie de fantôme et de douleur jusqu'au jour où débarque dans sa ferme Angèle, laquelle se propose de le soigner en échange de son hébergement et de celui de sa fille. Entre l'ex-militaire vieillissant et la jeune femme célibataire, une relation d'entente se noue rapidement. Mais quand Charles propose à Angèle de l'épouser, la donne change. Car Angèle n'arrive pas à oublier le père de sa fille dont elle est sans nouvelles depuis son départ au front.

Moins que la reconstitution d'une époque et de ses troubles, qui ne sert ici que de toile de fond à la rencontre des personnages, L'odeur de la mandarine raconte surtout la découverte mutuelle de deux personnalités blessées par la guerre. Olivier Gourmet en militaire atteint dans sa fierté d'homme campe un Charles dont il révèle peu à peu la sensibilité et les blessures. Face à lui, Georgia Scalliet incarne une Angèle plus indépendante que rebelle et plus frondeuse que revendicatrice. De cette quête commune de libération, Gilles Legrand tire un film plutôt retenu qui à l'expansion grossière des sentiments préfère une économie et un symbolisme sensuel plutôt réussi. Car pour Charles et Angèle, l'enjeu reste celui de retrouvailles autour d'un désir commun et partagé. Sans voyeurisme ni vulgarité, Gilles Legrand filme une rencontre inattendue et difficile mais très bien défendue par des comédiens investis dans leurs personnages et portés par une réalisation sobre qui laisse autant de place aux mots qu'aux corps ou au décor.

Publié le 06/10/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma