Constance rêve de quitter le cocon familial pour suivre des études à Paris mais la rareté des chambres et le prix des loyers la découragent vite. Quand elle découvre l'annonce proposant de louer une chambre pour un prix dérisoire dans l'appartement d'un vieux monsieur à la santé défaillante, elle saute sur l'occasion. Mais l'acariâtre monsieur Henri entend bien ne pas lui faciliter les choses et, en échange de son hébergement, demande à Constance de semer le trouble dans la vie de son fils.
D'abord écrit pour le théâtre, le texte de L'étudiante et monsieur Henri glisse sur le grand écran avec les ajustements de rigueur : ajout de scènes extérieures et coupures dans les longues scènes. Pour le reste, la transposition de prend pas trop de risque sans guère s'éloigner du matériau d'origine et de son cœur : la rencontre entre une jeune femme et un vieillard. Cousu de fil blanc, le parcours ne vaut guère par ses rebondissements sentimentaux, mais trouve un équilibre dans la rencontre entre un Claude Brasseur volontiers cabotin en papy grincheux et la jeune Noémie Schmidt. Entre eux, le courant passe et dans ces instants là le film se montre pertinent, hélas, l'adaptation réduit ces scènes à peu de choses et distend du même coup les bons moments. Du cinéma inoffensif et plutôt propret qui donne surtout l'occasion de revoir Claude Brasseur.