Ma Deuxième pourrait-elle cesser d’exister sans perte irréparable pour l’humanité ? disait Mahler à propos de sa seconde symphonie « Résurrection » que Jean-Claude Casadesus a choisi pour fêter son 80e anniversaire qui coïncide avec la saison des 40 ans de l’Orchestre national de Lille qu’il a fondé en 1976. Compositeur fétiche de Jean-Claude Casadesus qu’il a souvent dirigé, Mahler « peint en musique le spectacle tragique et savoureux, misérable et grandiose d’un empire qui s’éteint doucement (NDLR l’Empire austro-hongrois). De cette apocalypse joyeuse, il fera un véritable chant de la terre. » (Stéphane Friédérich). A la croisée du romantisme et de la modernité, l’œuvre de Mahler constitue aujourd’hui le socle du répertoire symphonique.

Mahler a 34 ans quand il compose sa monumentale seconde symphonie où se mêle l’idée de la mort et de la résurrection chrétienne avec la célébration de la nature qui s’épanouit dans un final qui peut faire penser au dernier mouvement de la 9e symphonie de Beethoven. A l’instar de Beethoven, Mahler, inclut dans un effectif symphonique gonflé à bloc, la présence de voix solistes (Olena Tokar et Hermine Haselböck) et d’un chœur (le Chœur Philharmonique Tchèque de Brno).