Jazz en Nord

Le Jazz en Nord fait donc sa rentrée toujours en itinérance dans la métropole lilloise avec un sacré éclectisme dans le cartable. Le jazz et le blues demeurent les fondamentaux du festival, mais l’ouverture reste de mise en direction de la pop, des musiques extra-occidentales ou encore inclassables. On y retrouve aussi un bel équilibre entre têtes d’affiches internationales, talents nationaux, artistes régionaux et même de l’underground. Tout ce beau monde se répartira sur 35 dates et une douzaine de lieux jusqu’au 7 décembre.
Impossible de vous détailler le programme complet mais réservez très vite pour les concerts du légendaire bassiste Marcus Miller, du compositeur de musique de films Goran Bregović (Arizona Dream, Le Temps des Gitans) en compagnie de son Orchestre des mariages et des enterrements, du bluesman Tommy Castro ou encore la pop de Murray Head. On trouvera également son bonheur du côté du blues puissant et habité de Sarah McCoy, du groove de Judith Hill, de l’afrobeat de Vaudou Game ou du blues-rock touarègue de Tisdass. Il y a également nos coups de cœur comme ce projet Limousine réunissant David Aknin (batterie, électronique), Laurent Bardainne (saxophones, claviers), Maxime Delpierre (guitare) et Frédéric Soulard (synthés) au service d’un jazz onirique en cinémascope ; ou encore les passe-murailles du Jérôme Klein Quartet ; sans oublier la soirée hors-piste en minimalisme réunissant le pianiste Lubomyr Melnyk et le luthiste Jozef van Wissem. Sans être régionaliste, on se réjouira que le Jazz en Nord n’oublie pas le jazz du Nord comme avec les très prometteurs Phoebe en ouverture du festival autant que les confirmés trios de Thomas Gonzalez, de Stefan Orins ou de Frédéric Volanti.