Hip-hop non stop

Pour Loyle Carner, les choses semblent aller très vite. Déjà comparé à Kate Tempest ou King Krule, le registre de Loyle Carner reste pourtant majoritairement influencé par le rap US. Vénérant Kanye West, visiblement toujours sous le charme de Tribe Called Quest ou Slum Village, la british touch de Loyle Craner transpire dans le registre auto-biographique de ses titres et un rapport tout britannique à la soul, la pop et au jazzy. Chic et cool, pas du genre bling-bling, Loyle Carner est récemment devenu la nouvelle égérie pour un parfum Yves Saint-Laurent. Une image, un style et un storytelling minutieusement travaillés, pas tout à fait de la haute couture mais du prêt à porter qui a de l'allure.
Ce n'est pas parce que c'est gratuit et programmé dans le cadre d'un Afterwork qu'il faut considérer Dillon Cooper comme une petite prise. Le jeune rappeur new-yorkais de Brooklyn s'est fait un nom sur la très disputée scène east-coast via les mix-tapes Cozmik ou X:XX. Très vite, les choses se sont emballées et beaucoup ont vu chez lui l'égal d'un Joey Badass, le futur Chance The Rapper, l’héritier de Mos Def. Une couronne lourde à porter à même pas 25 ans. Mais Dillon Cooper ne sort pas de nulle part. C'est un enfant du bitume et de la musique. Passionné de guitare, après un passage au Berklee College of Music, c'est pourtant le rap qui l'emportera artistiquement. Ayant grandi dans les sonorités caraïbes, se refusant de hiérarchiser le rock, la soul, le hip-hop ou le jazz, Dillon Cooper semble à la tête d'un capital culturel qui ne demande qu'à fructifier via un « vrai » album qui se fait attendre. Implanté en France via Nemir et Chinese Man, ce n'est pas tous les jours que l'on croise une potentielle star du rap en sortant du boulot.