Foot foraine commence dès l'esplanade de Saint Sauveur. Entre un vélocipède (un manège qui date de 1892 et qui fonctionne à la force des mollets) et des chaises volantes, le visiteur est happé très vite par la passion de Régis Masclet, le collectionneur d'art forain qui collabore à l'exposition. A l'intérieur, c'est clairement le football qui occupe l'espace : trois grands moments (l'Euro 60, qui se déroulait en France, l'Euro 84 et l'image de Luis Fernandez juste avant les prolongations et l'Euro 2000 avec le but en or de Trézeguet) qui, même s'ils ne parlent pas toujours à tous les visiteurs, répondent à d'autres photos, celles du tandem Mathias Braschler et Monica Fischer.

Le duo a travaillé sur l'idée de portraits très serrés. Les photos des joueurs, prises juste après l'effort, entre la sortie de terrain et la rentrée au vestiaire, montrent les traits marqués, les cernes, le don dans l'effort.

L'installation de Pierre Giner propose ainsi de s'immerger totalement dans les jeux vidéo de foot. En remontant jusqu'à la Nes, c'est aussi une histoire du foot que l'on peut lire : les commentaires, la 3D, etc. Des éléments incontournables aujourd'hui, jusqu'à en oublier qu'ils n'ont pas toujours été là.

D'autres installations ludiques emmènent le visiteur jusqu'à l'espace jeu, ses babyfoots et l'Hôtel Europa, où l'on trouve une chambre aux couleurs du LOSC. Football et art forain, un assemblage pour se poser la question : finalement, le foot, fête populaire ou opium du peuple ?