Falstaff ferme la saison de l'Opéra

Bien que Falstaff n'ait jamais été le sujet d'une pièce de Shakespeare, il apparaît dans plusieurs de ses textes célèbres du dramaturge anglais d'Henry IV aux Joyeuses commèdes de Windsor notamment. Tour à tour rusé, charismatique, ivrogne, jouisseur ou ridicule, il inspire pourtant à un Verdi âgé (qui a déjà signé Macbeth et Othello d'après le même Shakespeare) un nouvel opéra dont il est la personnalité centrale. Bruyante et imposante figure, séducteur maladroit, malfrat attachant, ogre autant que bouffon, il est croqué en incontournable à la silhouette immanquable dont le crépuscule résonne avec celui du compositeur vieillissant. À la mise en scène, Denis Podalydès plonge le personnage dans un décor aux allures d'hôpital dont les habitantes sont les infirmières au chevet d'un Falstaff cherchant, une fois encore, à séduire. Tassis Christoyannis prête sa voix et ses traits au personnage et l'Orchestre National de Lille jouera la partition de Verdi sous la direction musicale d'Antonio Allemandi. Comme chaque fin de saison, une rerprésentation sera retransmise en live dans plus d'une vingtaine de lieux à travers toute la région des Hauts-de-France. De quoi partager largement les merveilles de l'opéra.