Très vite devenu culte, Solaris, chef d’œuvre de la littérature de science-fiction signé Stanislas Lem en 1961 a été porté à l’écran par Tarkovski et plus récemment par Soderbergh. L’histoire de cette planète recouverte par un Océan doué d’une intelligence extra-terrestre a séduit le compositeur Dai Fujikura, proche du cercle de Boulez qui dirigea une de ses créations et le chorégraphe/scénographe Saburo Teshigawara qui avait envie depuis longtemps de faire de Solaris un opéra. Rare sont les sujets de science-fiction à l’opéra mais le jeu en vaut la chandelle !

Transformation en direct du son (technique Ircam) et images 3D (Ulf Langheinrich) concourent à créer un spectacle total où la musique est toujours au service de l’intrigue et où, comme le souligne Teshigawara qui a réalisé le livret, la mise en scène et la chorégraphie : « Ma danse n’est pas un langage des signes ou des symboles. C’est une syntaxe comme peut l’être la musique ».
Côté interprète, notons la présence plus que rare à Lille de l’ancien danseur étoile de l’Opéra de Paris Nicolas Le Riche et de l’Ensemble intercontemporain dirigé par Erik Nielsen.