Automne et images

Autour d'une telle thématique le parcours de cette édition se déploie logiquement en extérieur, dans la ville et au-delà. Tissant autour de ce fil rouge une série de parcours photographiques, le périple croise les esthétiques et les approches pour un rendez-vous qui, actualité oblige, fait aussi une place à l'Ukraine en collaboration avec Odessa Photo Days (à découvrir à l'église Saint-Etienne). Des micro-états que Rubén Martin de Lucas imagine dans Minimal Republics aux courbes naturelles opposées aux lignes artificelles que saisit Nicolas Derné (La nature a horreur du vide), jusqu'aux cartes postales de Jean-Marie Donat (La France timbrée !) aux horizons imagés du projet This is not a map conduit par Rémi Noël ou à l'Obscura Machine, camionnette transformée en appareil photo et labo mobile de de Matthieu Cauchy et Romain Cavallin et jusqu'au travail de Cédric Martigny sur Le commun, les images, démarches et artistes invités dessinent un voyage pétri de curiosité. Le périple géographique se mêle aux démarches des artistes et à l'engagement du festival pour donner à voir des œuvres autant traversées d'exigence esthétique que d'un besoin d'évoquer le monde et ses soubresauts. En cela, les Photaumnales à travers la diversité de leur propositions (de Cøsmøgraphie de Sandrine Elberg à Country Limit de Ronan Guillou, On Street d'Igor Efimov ou l'Alerte flash info ! de Anaïs Docteur...), le soin apporté à l'accessibilité et l'ouverture esthétique, géographique et humaine proposée inscrit le festival parmi les temps forts de l'automne.