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expos

Amour, depuis toujours

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Sujet aussi vaste qu'universel, l'amour est au cœur de la nouvelle exposition du Louvre-Lens. Départ pour un voyage dans le temps qui décrypte, à travers l'art, l'évolution de l'amour... et plus largement de la place de la femme dans les sociétés.

De l'Antiquité au XXème siècle, le parcours se veut moins érudit qu'éclairant, mettant en avant des œuvres qui reflètent une représentation sociale plutôt que de s'attacher des artistes ou des courants particuliers. C'est la grande force de ce parcours généreux qui, à travers l'art, questionne la notion d'amour dans les différentes sociétés humaines. Très marquées par les influences religieuses, les sociétés antiques considère d'abord la femme comme une tentatrice et une pêcheresse, justifiant les divers enlèvements mythiques avant, progressivement de réhabiliter la femme. Devenue épouse et mère, celle-ci devient presque sacrée (au prix d'une certaine réclusion), notamment aux yeux de la religion catholique. L'émergence des valeurs chevaleresques fait évoluer les rapports amoureux vers une davantage d'égalité, on s'y écoute et s'y respecte davantage. Et la danse de couple fait son apparition.

Au XVIIème siècle, la galanterie est reine, on séduit aussi par l'esprit et les amoureux s'offrent des gages de leurs sentiments selon des codes précis, la carte du tendre naît à cette époque avant que le XVIIIème siècle renverse la situation accordant à l'amour physique une place prépondérante avec le libertinage. Le romantisme du XIXème siècle injecte le sentiment amoureux dans le mariage (ce qui n'était pas forcément le cas jusque-là) et renforce la passion... et sa durée jusqu'à ce que le XXème siècle ne revienne à une recherche effrénée de liberté qui modifie à nouveau la construction des sentiments. Au fil du parcours, une fort belle sélection d'oeuvres soutient le propos des commissaires (Zeev Gourarier et Dominique de Font-Réaulx), depuis d'admirables sculptures antiques jusqu'aux tapisseries et peintures médiévales, coffrets et ouvrages du XVIIème puis peintures libertines. Passée l'abondance des références et pièces historiques, la période moderne, outre Nikki de Saint-Phalle, se révèle plus congrue laissant en friche une réflexion intéressante mais que peu d'oeuvres viennent soutenir. Moins riche qu'un parcours plus classique (et donc peut-être moins intimidant), des sculpturesantiques aux tentures médiévales en passant par les peintures du XVIIème, Amour invite à un regard plus global et transversal qui incite aussi à interroger le rapport de chacun à l'amour.

Publié le 18/10/2018 Auteur : Guillaume B.

Amour

Jusqu'au 21 janvier au Musée du Louvre-Lens, rue Paul Bert à Lens

www.louvrelens.fr


Mots clés : Louvre-Lens